


L'orgue et sa tribune - conclusion
Par souci de pauvreté, les cisterciens n’ont introduit que tardivement chez eux les instruments coûteux que sont les orgues. Celui de Pontigny a été installé en 1773. Comme la tribune richement sculptée qui le soutient, la clôture de chœur, ou les ornements du sanctuaire, son esthétique baroque tranche sur la sobriété de l’architecture. [En savoir plus]
Ce contraste lui-même rappelle le projet de vie des « moines blancs », qui se traduit encore aujourd’hui dans la lumière apaisante de leurs églises, et leur élan vers le ciel.
La citation
« Nous te saluons, ô Reine,
Mère de miséricorde, notre vie,
notre douceur,
et notre espérance, salut !
Vers toi, nous crions,
exilés, enfants d’Ève ;
vers toi, nous soupirons,
gémissant, et pleurant,
dans cette vallée de larmes.
De grâce, ô notre avocate,
tourne vers nous
tes regards miséricordieux ;
et Jésus, le fruit béni de tes entrailles,
montre-le-nous au terme de cet exil.
Ô clémente, ô maternelle,
ô douce Vierge Marie ! »
Salve Regina (12e siècle), dernière prière de la journée des cisterciens
L'image

Vue aérienne de l'abbaye (vers 1960)
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Cet orgue a d’abord été construit, à partir de 1643, pour l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre-aux-Monts de Châlons-en-Champagne ; plus tard, il a été transporté ici par le facteur Jean Richard qui a dû l’adapter au lieu.
Sa restauration/reconstruction, en 2023, permet désormais d’apprécier l’alternance que pratiquaient les moines installés dans le chœur : musique polyphonique du roi des instruments et, sans cesse répercuté sous les voûtes construites pour l’accueillir, plain-chant de leur prière.