

Le bas-côté nord
Ici se devine l’immensité de cette abbatiale. Et ce n’est sans doute pas en se précipitant dans la nef centrale qu’elle se perçoit le mieux, mais bien plutôt en restant dans le bas-côté, et en s’avançant tranquillement jusqu’au transept.
Les bases de colonnes engagées présentent une variété de profils qui ne se trouve pas dans les autres parties de l’édifice. Comme sous le porche, en haut des colonnes, les chapiteaux sont ornés de simples feuilles, caractéristiques des constructions cisterciennes. [En savoir plus]
La citation
« C’est ce silence et cette simplicité
qui nous fournissent l’occasion
de nous transformer en avançant
de clarté en clarté...
C’est dans ce silence que l’on apprend
et que l’on pratique le grand art
d’aller en ligne droite vers Dieu.
Consacré à un tel usage,
notre silence vous paraît-il
silence et inertie ? »
Gilbert de Hoyland (+ 1172)
Gilbert de Hoyland, Lettre à un certain Adam, 4 : Patrologia Latina, t. 184, col. 293 A.
L'image

Plan de l’abbaye au 18e siècle
V.-B. Henry, Histoire de l’abbaye de Pontigny, Auxerre-Avallon, 1839
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À gauche, une porte donnait au Moyen Âge sur la ruelle des convers ; plus loin, une autre porte donne sur le cloître des moines, chaque groupe ayant son accès particulier. Les fenêtres du bas-côté nord ont été murées quand le cloître a été reconstruit au début du 18e siècle : l’espace du bas-côté était donc à l’origine plus lumineux qu’aujourd’hui.
Autour du cloître, on trouvait l’aile des convers à l’ouest, l’aile du réfectoire au nord, et l’aile des moines à l’est, dans le prolongement du transept.
Le glossaire
bas-côté :
nef latérale, ou collatéral, plus basse que la nef principale
colonne engagée :
Gilbert de Hoyland :
abbé cistercien de Swineshead en Angleterre, qui mourut dans l'abbaye cistercienne de Larrivour (Champagne) en 1172; auteur de traités spirituels
Cloître :
